Quelles sont les soft skills les plus recherchées ?

Quelles sont les soft skills les plus recherchées sur les métiers en tension ?

Les entreprises font face à une pénurie de talents dans certains secteurs nécessitant des compétences techniques spécifiques. Pour y remédier et recruter efficacement, le volet soft skills devient essentiel. Ces compétences comportementales et interpersonnelles favorisent la réussite professionnelle et peuvent parfois compenser un manque en ce qui concerne les attendus techniques.

Définition des soft skills et de leur importance

Les soft skills représentent l'ensemble des compétences comportementales et relationnelles qui permettent à un individu de bien interagir avec autrui et de s'adapter à divers environnements professionnels. Contrairement aux hard skills, qui sont des compétences techniques spécifiques à un métier, les soft skills sont plus subtiles et souvent transversales. Parmi elles, on retrouve la capacité d'adaptation, la communication, l'intelligence émotionnelle, la gestion du stress, la capacité à s'intégrer au sein d'une équipe, la créativité ou encore la capacité à résoudre des problèmes complexes.

Avec l'évolution du marché, ces compétences prennent une place de plus en plus importante. Les hard skills deviennent parfois obsolètes en raison des avancées technologiques, tandis que les soft skills conservent leur pertinence en permettant aux professionnels de s'adapter aux nouvelles réalités du marché. Aujourd'hui, ces compétences sont essentielles pour favoriser une meilleure collaboration, améliorer l'efficacité et stimuler l'innovation au sein des entreprises.

Les secteurs confrontés à une pénurie de compétences

Certaines industries rencontrent des difficultés pour recruter des profils qualifiés. Les secteurs les plus concernés par cette pénurie de talents sont notamment :

L’informatique et la technologie : Le développement de l'intelligence artificielle, de la cybersécurité et de la blockchain crée une demande accrue. Cependant, la formation peine à suivre la cadence des avancées technologiques, ce qui laisse un vide dans le recrutement.
La santé : La crise sanitaire a accentué la pénurie de médecins, infirmiers et personnels soignants dans de nombreux pays. Le vieillissement de la population augmente encore cette demande.

L’industrie et la production : Les métiers techniques dans des secteurs comme l’automobile, la construction ou l’énergie connaissent également une forte demande, sans réponse suffisante.
Les ressources humaines et le management : Le besoin de leaders capables de gérer des équipes diversifiées et multiculturelles est en augmentation, rendant certaines fonctions managériales difficiles à pourvoir.

Top 10 des soft skills recherchées dans les métiers en tension

Voici les soft skills les plus recherchées dans les secteurs en pénurie de talents :

Adaptabilité : Face à des environnements professionnels en constante évolution, l'adaptabilité est essentielle pour évoluer dans des contextes changeants.
Communication efficace : La capacité à transmettre clairement ses idées et à écouter les autres est fondamentale, tant en interne qu’en externe, avec les clients.
Leadership : Les entreprises ont besoin de leaders capables de motiver, d’inspirer et de guider des équipes vers l’atteinte de leurs objectifs.
Gestion du stress : Les métiers en tension impliquent souvent un stress. Pour autant, savoir gérer cette pression est nécessaire pour maintenir un bon niveau de performance.
Résolution de problème : La capacité à analyser une situation, identifier des solutions et agir rapidement est une compétence particulièrement recherchée.
Intelligence émotionnelle : La compréhension et la gestion de ses émotions ainsi que celles des autres favorisent un environnement de travail équilibré et productif.
Esprit critique : La capacité à évaluer les situations de manière objective, à poser des questions et à réétudier l'existant dans une logique d'amélioration continue.
Créativité : Dans des secteurs en pleine mutation, l’innovation et la pensée créative sont des atouts majeurs pour résoudre des problèmes.
Travail d’équipe : La collaboration est clé pour le succès, notamment dans des environnements où les équipes sont multiculturelles et pluridisciplinaires.
Gestion du temps : Dans des secteurs en tension, la capacité à gérer efficacement ses priorités et à respecter les délais est primordiale.

Évaluer les soft skills lors du processus de recrutement peut être un défi car ces compétences sont moins tangibles que les compétences techniques. Cependant, plusieurs méthodes efficaces permettent de les évaluer de manière précise.

Les entretiens comportementaux sont l'une des techniques les plus courantes. Ils se basent sur la méthode STAR (Situation, Tâche, Action, Résultat) et demandent au candidat de fournir des exemples concrets de situations passées où il a démontré des compétences comportementales, comme la gestion du stress, la capacité à résoudre des conflits ou la collaboration en équipe. Ces entretiens permettent d'analyser la manière dont un candidat réagit dans des situations réelles, donnant un aperçu de ses compétences interpersonnelles et de son approche face à des défis.
Les tests de personnalité sont une autre méthode utile pour évaluer les soft skills. Ces tests, tels que le MBTI (Myers-Briggs Type Indicator) ou le DISC (Dominant, Influent, Stable, Conforme), aident à comprendre les traits de personnalité du candidat (capacité à gérer les conflits, style de communication, approche du leadership,...). Ces tests offrent des informations supplémentaires concernant la manière dont un candidat pourrait réagir face à des environnements de travail ou situations de groupe. Des cabinets spécialisés telle queThe Recruiter sont en capacité d'accompagner les entreprises sur les thématiques d'Assessment de candidat.e.s.
Les mises en situation sont un moyen efficace d’observer les soft skills d'un candidat en action. Dans un scénario simulé, le candidat peut être confronté à un problème ou à une situation de travail typique de l'entreprise, et ses réactions sont observées en temps réel. Par exemple, une mise en situation pourrait consister à gérer un conflit au sein d’une équipe ou à prendre des décisions sous pression. Cette méthode permet de tester directement la capacité du candidat à appliquer ses soft skills dans un environnement professionnel et dynamique.

Ces méthodes combinées offrent une évaluation complète des soft skills d’un candidat, en fournissant des indications sur ses comportements passés, sa personnalité et sa manière de gérer des situations professionnelles complexes.

Programmes de formation pour développer ces compétences

Il existe de nombreuses possibilités de formation pour développer les soft skills. Les entreprises peuvent proposer des ateliers interactifs, des séminaires immersifs, ou des formations en ligne sur des thèmes variés comme la gestion du stress, la communication efficace ou encore le leadership.

Par exemple, certaines entreprises organisent des formations en intelligence émotionnelle animées par des coachs certifiés, permettant aux collaborateurs d'améliorer leur gestion des émotions et leur empathie. D'autres proposent des programmes de mentorat où des cadres expérimentés accompagnent les jeunes talents dans le développement de leurs compétences interpersonnelles.

Les plateformes en ligne comme Coursera, Udemy ou LinkedIn Learning offrent également une multitude de cours adaptés à chaque besoin, permettant à chacun de progresser à son rythme avec des vidéos, des exercices pratiques et des évaluations pour mesurer l'acquisition des compétences.

L’impact des soft skills sur la performance et la rétention des employés

Les soft skills ne se limitent pas au processus de recrutement ; elles jouent un rôle clé dans la performance et la fidélisation des employés. Un collaborateur possédant de solides compétences comportementales est généralement plus engagé, plus productif et mieux intégré dans son équipe.

Une bonne communication et une intelligence émotionnelle développée permettent de réduire les conflits internes et d'améliorer la collaboration entre collègues. De plus, des collaborateurs capables de gérer leur stress et de s’adapter aux évolutions du marché sont moins susceptibles de ressentir une fatigue professionnelle, ce qui contribue à leur bien-être au travail.

Des entreprises qui encouragent le développement des soft skills créent un environnement plus inclusif et motivant. En effet, en mettant en place des formations et des programmes de mentorat, elles favorisent une culture d’apprentissage continu, ce qui renforce la satisfaction et la fidélisation des employés. Cette approche permet ainsi de réduire le turnover et d'améliorer la stabilité des équipes, un atout majeur dans les secteurs confrontés à une pénurie de talents.

Les outils d’évaluation des compétences comportementales

Les outils numériques, comme les évaluations 360°, les tests psychométriques et les entretiens vidéo, offrent aux recruteurs une manière plus précise d’évaluer les soft skills des candidats.

Les évaluations 360° permettent de recueillir des retours de plusieurs interlocuteurs (collègues, supérieurs) offrant une vision complète des compétences comportementales d'un individu. Cette méthode aide à évaluer des qualités du candidat.

Les tests psychométriques mesurent des traits de personnalité comme l’intelligence émotionnelle, la gestion du stress et l'empathie, ce qui permet de savoir si un candidat possède les compétences comportementales nécessaires pour évoluer dans un environnement de travail particulier.

Les entretiens vidéo offrent un avantage supplémentaire en permettant d'analyser les réactions non verbales, telles que le langage corporel et les expressions faciales. Ces éléments aident à repérer des qualités du candidat (assurance, gestion du stress, réactivité) qui peuvent être plus difficiles à évaluer par des méthodes traditionnelles.

L’importance du leadership et de la communication dans les métiers en tension

Le leadership et la communication sont des compétences essentielles dans les métiers en tension, car il s'agit de métiers où la pression est forte et les enjeux sont élevés.

Un leader efficace doit savoir inspirer et motiver son équipe, tout en gérant la diversité de leurs compétences. Dans ces environnements, la capacité à prendre des décisions rapides et éclairées, tout en maintenant un climat de confiance, est primordiale. Un bon leader sait également déléguer, écouter et accompagner ses collaborateurs dans leur développement, ce qui contribue à renforcer leur engagement et leur motivation.

La communication joue aussi un rôle clé. Une communication claire et fluide permet d’éviter les malentendus, de faciliter la transmission des informations et d’assurer une bonne coordination entre les équipes. Dans des contextes où la charge de travail est élevée et les délais parfois serrés, un manque de communication peut entraîner des erreurs coûteuses et une baisse de productivité.

Un leader qui sait bien communiquer favorise une meilleure collaboration, renforce la cohésion d’équipe et crée un environnement de travail plus serein.

En combinant un leadership et une communication efficace, les entreprises peuvent améliorer l'environnement de travail des collaborateurs, limiter les conflits et assurer une meilleure performance globale.

Comment les soft skills favorisent l'adaptabilité face aux changements technologiques ?

Les secteurs en tension, comme la technologie ou l’industrie, sont confrontés à des évolutions rapides. Dans ce contexte, les soft skills deviennent essentielles, notamment en ce qui concerne l’adaptabilité et l’apprentissage continu.

Ces compétences permettent aux employés de s'ajuster rapidement aux nouvelles technologies, de comprendre et d’intégrer les changements de manière efficace. En étant capables de se former en continu, les professionnels peuvent ainsi rester compétitifs et garder une longueur d’avance.

De plus, une attitude positive face au changement est primordiale : elle aide à surmonter les défis, à saisir de nouvelles opportunités et à maintenir une bonne productivité.

Les employés qui maîtrisent ces compétences sont non seulement plus agiles, mais également capables de contribuer à l’innovation et à la réussite de l’organisation, même dans des environnements technologiques en constante évolution.